Même si le nom iRacing Arcade est provisoire, le studio Original Fire Games est quant à lui en plein développement de son prochain jeu. Soutenu par iRacing, Original Fire Games bénéficient d’un apport technique et financier non négligeable. Loin d’être un banal coup de pouce, ce projet est l’occasion pour iRacing de s’essayer à l’édition. On revient sur cette stratégie de développement.
Original Fire Games : un studio qui gagne à être connu
Si vous n’avez jamais entendu parler d’Original Fire Games, on ne vous le reprochera pas. Ce studio indépendant créé par une fratrie de Vancouver (Carolina, Alberto et Carlos Mastretta) n’a que deux jeux à son actif : Karting Superstars et Circuit Superstars. Deux titres résolument arcades, plutôt charmants et funs, avec une mention spéciale pour Circuits, qui nous a rappelé à nos meilleures heures de Micro Machines sur Nintendo 64. Oui, c’est vieux…
Circuit Superstars est d’abord sorti sur PC en 2021, puis sur Switch, PS4/PS5 et Xbox One l’année suivante grâce à l’initiative Square Enix Collective. Finalement assez fin dans son pilotage malgré les apparences (graphismes un peu cartoon, vue du dessus), ce jeu fut à l’époque une belle surprise et une excellente première réalisation pour le jeune studio. Le second titre, Karting Superstars se trouve être dans une lignée similaire mais cette fois avec une caméra poursuite, lui aussi très réussi.
iRacing entre dans la danse
À la sortie du deuxième jeu en 2023, Carolina Mastretta espérait ouvertement un plus gros succès que pour le précédent et ainsi faire de Karting Superstars une sorte de carte de visite pour attirer un gros studio qui financerait leur prochain titre.
Mission accomplie, puisque la plateforme de simulation n°1 a en effet sorti la mallette à billets pour donner aux trois Canadiens les moyens de leur ambition. Le désormais mécène du Massachussetts affirme qu’il s’agira d’une « toute nouvelle production », à laquelle iRacing apportera un soutien financier et probablement son savoir-faire technique et bien sûr commercial.
iRacing du développement à l’édition
Pour le moment, le fruit de cette union entre Original Fire Games et iRacing reste connu sous le sobriquet « iRacing Arcade », le jeu devrait sortir courant 2025 sur PC et consoles. C’est à peu près tout ce que l’on sait du jeu.
En revanche, sa seule existence nous permet de confirmer la politique d’expansion dans laquelle s’est récemment lancée iRacing. En 2022, la plateforme publiait ainsi World of Outlaws : Dirt Racing, un deuxième épisode est d’ailleurs déjà prévu pour septembre 2024.
De plus, iRacing a pris à sa charge l’early access de la « simu science-fiction » DRAG Outer Zones, qui doit normalement sortir en version finale sous le nom d’ExoCross le 23 juillet. Sans oublier qu’en janvier dernier iRacing récupérait la licence Indycar ! Six mois seulement après s’être octroyé la licence NASCAR qui doivent ou peuvent elles aussi donner naissance à des simulation dédiées !
Au total, cela donne quatre jeux autonomes d’ici fin 2025, en plus des huit add-ons trimestriels d’iRacing prévus ! En outre, le développeur devenu éditeur iRacing n’est plus du tout cantonné au PC puisque la plupart des jeux évoqués plus haut sortent ou sortiront sur toutes les consoles.
Une stratégie globale à long terme
« iRacing s’intéresse depuis longtemps à l’expansion dans d’autres niches du marché racing » Tony Gardner, président d’iRacing
Licences officielles, simulations pure et dures, arcade, véhicules SF, circuits et dirt… C’est effectivement une véritable razzia sur le monde du pilotage virtuel qu’est en train d’opérer la plateforme américaine ! Un appétit tellement spectaculaire que le vice-président Steve Myers a dû rassurer la presse et les joueurs en précisant que tous ces nouveaux titres sont loin de détourner les équipes de développement d’iRacing. Au contraire, ils permettent d’attirer davantage de personnes et de ressources pour travailler sur la simulation de course. Et par ressources, on parle bien sûr d’argent mais aussi de technologies. Pour le futur jeu NASCAR par exemple, iRacing fait confiance au studio Monster Games, déjà responsable de NASCAR Heat 4 en 2019 mais cette fois, l’équipe utilisera l’Unreal Engine plutôt que le moteur Unity vieillissant.
Cela est encore plus intéressant d’un point de vue purement business. Cette myriade de nouveaux titres, y compris sur consoles, est en effet un excellent moyen de diversifier les sources de revenus d’iRacing. Alors que le public Formule 1 se rajeunit depuis quelques années (merci Verstappen et Netflix !) des séries comme l’IndyCar ou encore le NASCAR sont plutôt l’apanage des 55 ans et plus. Ces nouveaux projets agrandissent donc le secteur d’activité d’iRacing, mais surtout sa base de clients !
Conclusion : déjà géant, iRacing veut être omniprésent
En clair, iRacing sera bientôt partout, pas seulement en tant que leader de la simulation automobile PC, mais aussi en tant qu’éditeur arcade, pour des simulations sous licence ou des jeux de courses plus « casual ». Et ce de la Nintendo Switch jusqu’aux plateformes Microsoft, en passant par la Playstation !